sabato 30 maggio 2015

Retrouver la simplicité de st. François d'Assise

Tel était le thème principal du Chapitre national électif de l'OFS du Canada cette année, (14-17 Mai).
Retrouver la simplicité de st. François signifie retrouver la personne meme de François. Pour le faire, la voie d'or c'est de retrouver ses Ecrits dans leurs simplicité. En plus, les Biographies nous offrent aussi des éléments de grande valeur à cet égard. par example sur la simplicité de sa joie, sur la simplicité de sa foi et sur la simplicité de sa Théologie. Il disait: "béni le serviteur qui ne se considère pas mieux quand il est loué et exalté par les gens, que quand on le considère vil, simple et sans valeur, car l'homme vaut ce qu'il vaut devant Dieu, rien de plus." (Adm. XIX).

Un moment de Prière lors du Chapitre
Le nouveau Conseil National OFS avec les Assistants Spirituels et la Conseillère international


Le Nouveau Conseil National s'engage à servire

Les Assistants Spirituels présents au chapite.





RETROUVER LA SIMPLICITE DE SAINT FRANCOIS OF D’ASSISE
 Conférence donnée par
Fr. Francis Bongajum Dor, OFMCap, Assistant Général OFS-GiFra,
Au chapitre National électif OFS- Canada (14-17 Mai 2015)

Introduction
Quand j'ai reçu le message de Debbie Tessier, alors Ministre nationale de l’OFS du Canada, me demandant à présenter une conférence sur le thème "Retrouver la simplicité de St. François d'Assise", une pensée m’est venue immédiatement à l’esprit: tu dois être simple. Mais, comme vous le savez, il n'est pas facile d'être simple,  pire  encore quand on est adulte. Petit garçon, Antoine de Saint Exupérie a fait des dessins simples d’un boa constricteur en train d’avaler un éléphant. Aucun adulte ne pouvait dire à coup d'œil ce que c’était. Le petit Prince seul a pu. Prions donc, que Dieu nous aide à être assez simples pour redécouvrir la simplicité de celui qui a incarné en lui-même cette vertu.

Retrouver la simplicité de St. François est synonyme de retrouver St. François lui-même. La simplicité est une vertu qui peut remplacer et récapituler même quelques vertus avec lesquelles le saint d’Assise est particulièrement identifié : la minorité, la pauvreté, l'humilité, la pureté séraphique, etc. Mais François était aussi une personne simple dans le sens commun du mot. Mis sur la balance de la culture de son temps, il aurait  pesé plus sur le côté « non-cultivé ». La qualification latine pour de telles personnes, qui revient beaucoup dans ses écrits et qui est souvent traduite par "Simple", est "idiota" ; une personne non-cultivé. François était probablement un diacre, mais certainement pas un prêtre. Il était le fils d'un marchand qui pourrait à peine lire et écrire le latin, avec beaucoup d'erreurs, comme les experts diraient d’après ses écrits. Il n’a pas beaucoup étudié. Plusieurs fois, il a été ouvertement traité comme illettré, soit en complément, soit par mépris. Tant ses admirateurs que ses adversaires l'ont considéré "idiota". D'autres ont dû écrire pour lui ce qu'il devait dire en présence du Pape.

Un épisode est relaté dans la traduction italienne des écrits de St. François que je n'ai pas pu localiser dans la Traduction anglaise en trois volumes par Regis Armstrong et d'autres. St. François a une fois prêché un sermon aux habitants de la petite ville de Terni en présence de l'Évêque du diocèse. Quand il eut fini, l'Évêque l'a apprécié en ces mots : "Du moment où le Seigneur a commencé à fonder et construire Son Église, Il n'a jamais cessé d'envoyer des personnes saintes qui la soutiennent par leur parole et leur exemple. Et dans ces derniers jours, Il a voulu l'éclairer par ce petit pauvre homme, simple et illettré." St. Francis a aimé ceci et, dans la sacristie, a dit à l'évêque que c'était la première fois qu'il était si bien honoré puisque l'évêque avait correctement donné la gloire à Dieu et pas à une créature. (LP 103). On pourrait bien dire de sur Francis : "Dieu a choisi ce qui est sottise par l'estimation du monde, pour confondre les sages; Dieu a choisi ce qui est faible par l'estimation du monde pour confondre les forts." (1Cor 1:27). Aucune personne n'est trop petite, ou trop simple pour Dieu de s’en servir pour renouveler l'Église.

La simplicité a été censée être le poinçon d’un frère mineur comme nous lisons de cette narration par Thomas de Celano : "il a une fois dit à son compagnon :" je ne me considérerai pas un Frère Mineur à moins que je n'aie l'attitude que je te décrirai ". Et il a dit :" Me voici, un prélat des frères et je vais au chapitre. Je prêche aux frères et les avertis et, à la fin, ils me répliquent : ' un homme sans instruction et méprisable n'est pas adapte pour nous; nous ne voulons pas que tu règne sur nous. Tu n’es pas capable de parler; tu es simple et ignorant. ' Si à la fin je suis rejeté dans le déshonneur, méprisé par tout le monde. Je vous dis, à moins que je n'entende ces mots avec la même expression sur mon visage, avec la même joie dans mon cœur et avec la même résolution pour la sainteté, alors je ne suis dans aucun sens un Frère Mineur. " (2Cel CVI). (Ce passage rappelle d'une certaine façon celui sur la joie parfaite). La redécouverte de la personne de St. François est très importante pour notre renouvellement personnel et collectif. Je vous proposerai ici des éléments de ses écrits et de ses biographies.

1.      La Simplicité dans les Ecrits de St. François.
Il est important de rentrer souvent aux écrits de St. François pour notre révision de vie. Nous pouvons connaître beaucoup plus d'une personne en l’écoutant lui pour quelques minutes qu'en écoutant d'autres parler de lui pendant des heures. Dans ses écrits, nous écoutons François nous parler. Il était simple dans sa façon de communiquer, tant oralement qu'écrit. Puisque des personnes bien cultivées voudraient toujours expliquer des choses, même les plus simples, et finissent souvent par les rendre moins compréhensible pour les simple personne, St. François a écrit dans son Testament : "et je commande fermement par l'obéissance tous mes frères tant clercs que laïcs, à ne pas placer n'importe quelle glose sur la Règle ou sur cet écrit disant: ' ils devraient être compris de cette façon. ' Mais comme le Seigneur m'a donné de dire  et écrire la Règle et ces mots simplement et purement, pouvez vous les comprendre simplement et sans glose et les observer avec une activité sainte jusqu'à la fin." (Test. 38-39). Il n'y a aucune meilleure façon de redécouvrir la simplicité de St. Francis que de retourner à ses écrits.

i.                    Prenons la Règle de vie, par exemple; tant la première que la Deuxième. La Règle de vie de chaque groupe Franciscain est fondamentalement le Saint Évangile. St. François à écrit dans le Testament : "et après que le Seigneur me donnât des frères, personne ne me montrât  ce que je devais faire, mais le Très Haut Lui-même me révélât que je devais vivre selon la forme du Saint Évangile. Et je l'ai fait noter dans peu de mots avec simplicité et le seigneur Pape me les confirmât." (Test. 14). La Première Règle des Frères Mineurs, dite la Regola non-bullata est la preuve claire sur comment St. Francis a simplement pris le saint Évangile pour sa règle de vie. En fait, presque chaque phrase en elle ressort directement de l'Évangile ou est soutenue par l'Évangile ou autre texte scriptural. Les biographes témoignent que quand le groupe grandissait en nombres, quand leur règle n'était pas encore officiellement approuvée, quelques personnes et parmi eux des frères, ont voulu qu'ils adoptent une des Règles monastiques précédentes : la Règle de st. Augustine, ou de st. Benoit.
L'auteur de la Légende de Pérouse relate un incident qui a probablement eu lieu au Chapitre des nattes de 1221 en présence du Cardinal Hugolin, futur Pape Gregory IX et 5000 frères. Ils avaient demandé au Cardinal de persuader Francis de suivre les conseils des frères cultivés et de se laisser parfois guidé par eux. Ils ont fait référence aux Règles de Saint Benoit, de saint Augustine et de saint Bernard qui ont telle et de telle normes pour une vie religieuse plus organisée. Francis à dit à tous présents et à l'entendant  du Cardinal : "… mes frères, Dieu m'a appelé pour suivre le chemin de la  simplicité qu’Il m’a montré. Je ne veux donc pas que vous ne me nommiez d'autres Règles, ni celui de st. Augustin, ni celui de st. Bernard ni de st. Benoit. Le Seigneur m'a révélé que c'est Sa volonté que je sois une personne folle aux yeux du monde." (LP 114; 1673 FF). La Règle de vie devait ainsi être simple. En fait, tant François que Claire ont vécu la plupart de leur vie sans avoir dans la main une Règle officiellement approuvée. La leur était un aller de l'Évangile à la vie et la vie à l'Évangile quotidienne.

ii.                  Prenons un deuxième exemple, la Lettre à tous les fidèles, qui est le fondement charismatique et le prologue officiel de la Règle de l'Ordre Franciscaine Séculaire. Cela pourrait bien être un sermon de St. Francis transformé en une lettre à tous. Elle est simple et claire sur deux points. D'une part, ceux qui aiment le Seigneur et qui font la pénitence et Reçoivent la Sainte communion et font de bonnes œuvres sont bénies. Sur l'autre, ceux qui ne font pas de pénitence et ne reçoivent pas de Sainte communion et vivent dans le vice et le péché sont maudit. Il n'y a aucun euphémisme ni de tentatives théologiques et philosophiques pour expliquer comment et pourquoi. St. Francis a parlé et a écrit simplement, visant le cœur humain.

Du début de sa conversion, François a prêché la pénitence en termes très simples. Ses sermons ont aussitôt sollicité la conversion de ses premiers compagnons. Dans l'approbation du mouvement commencé par Francis, le Pape l'Innocent III leur a donné la permission de prêcher la pénitence. Tandis que Dominique et ses compagnons se sont engagés à poursuivre des études sérieuses afin de prêchent la Vérité, François et ses frères ont opté pour des prédications très simples, plus par exemple que par des mots. Les Clercs ainsi que les frères laïcs pouvaient prêcher. (Cf. Rnb XVII). Voici ce qu'il dit dans la Règle : « j'avertis et j’exhorte aussi les mêmes frères que, dans leurs sermons, leurs mots soient  réfléchis et chastes, pour l'aide et l'édification des du peuple, annonçant aux fidèles des vices et vertus, la punition et la gloire dans des discours brefs, parce que tandis que sur la terre, le Seigneur a parlé en termes brefs. » (Rb IX, 3).

Nous trouvons un modèle de sermon Franciscaine dans la Première Règle, XXI.
"Et ceci ou autre exhortation et louange semblables, tous mes frères, quand il leur plaît ainsi, peuvent annoncer à chaque catégorie du peuple, avec la bénédiction de Dieu :
craignez et honorez, louez et bénissez,
remerciez et adorez le Seigneur Dieu tout-puissant dans la Trinité et dans l'Unité,
Père et Fils et Esprit Saint, créateur de tout.
Faites la pénitence, portez les fruits dignes de pénitence,
parce que nous mourrons bientôt.
Donnez et on vous donnera, Pardonneront et vous serez pardonnés;
Et si vous ne pardonnez pas aux autres leurs fautes, le Seigneur ne pardonnera pas vos péchés.
Confessez tous vos péchés.
Béni sont ceux qui meurent dans la pénitence,
parce qu’ils seront dans le Royaume des cieux.
Malheur à ceux qui ne meurent pas dans la pénitence,
parce qu'ils seront les fils du diable dont ils font les œuvres
et ils iront au feu éternel.
Gardez-vous loin et abstenez-vous de chaque forme de mal et persévérez dans le bien jusqu'à la fin. "

C'est simple et clair; à base d'Écriture sainte, aucun argument philosophique ni développements théologiques. François et ses compagnons n'utilisaient pas toujours de mots prêcher au peuple. Aux frères qui allaient en mission parmi des Musulmans deux lignes d'action sont données dans la Règle: "premièrement qu’ils ne font aucun conflit ou discussions, mais qu’ils soient  soumis à chaque créature humaine pour l'amour de Dieu et avouent seulement d’être des Chrétiens. L'autre est que quand ils voient qu’il plaît ainsi au Seigneur, ils peuvent proclamer la parole de Dieu pour que les autres puissent croire à Dieu le Père Tout-puissant et le Fils et l'Esprit Saint … et être baptisé pour devenir des Chrétiens, car, si on ne renaît pas d'eau et l'Esprit Saint, on ne peut pas entrer dans le Royaume de Dieu." (Rnb XVI, 6-7). D'autre part, parle aux fleurs des champs, aux oiseaux et aux animaux les invitant tous  à la louange de Dieu. Il faut un véritable esprit d’enfant pour faire ceci.

iii.               Prenons un troisième exemple dans les Prières. Jésus a enseigné aux disciples à être simple dans la prière pour la raison fondamentale que Dieu les aime et sait de quoi ils ont besoin même avant qu'ils ne demandent, (Cf. Mt 6,8). Alors Il les a enseignés "le Notre Père". Beaucoup de Pères de l'Église ont écrit sur la grandeur et la profondeur de cette prière. Le Pape Benoît XVI dit qu'il est légitimement appelé "la prière du Seigneur" non seulement parce qu'il a été enseigné par Jésus, mais plus ainsi parce que c'était la propre prière de Jésus, sa façon de parler au Père, son secret personnel qu'il a révélé à ses disciples. Aussi simple qu'elle peut paraitre, les pères de l'Église enseignaient déjà qu’il n’y a aucune autre prière que nous pouvons formuler qui n'est pas déjà contenu dans la Prière du Seigneur.

Dans la Règle, la prière du Seigneur est un remplaçant des Psaumes. Les frères laïcs, qui étaient généralement illettrés, devaient le dire un nombre indiqué de temps, selon l'Heure de l'Office Divin. (Cf. Rnb III; Rb III). Il écrit dans le Testament : "nous le clercs  nous dissions l’Office comme les autres clercs; les frères laïcs disaient le Notre Père." (Test. 18). Dans la paraphrase de Notre Père, St. Francis nous a laissé un trésor de sa méditation sur la prière du Seigneur. Ce n'est pas une formule sèche et magique à être récité, mais plutôt un chemin d'intimité filiale avec Dieu. Aucun franciscain ne peut s'excuser pour ne pas prier avec l'Église sur des raisons qu'il/elle est illettré(e), ou n'a pas de bréviaire. La prière franciscaine a été généralement décrite comme une prière affective, ou la prière du cœur. La tradition monastique insiste sur la mélodie dans la psalmodie. St. Francis, de l'autre côté, dit aux frères: "les clercs (doivent) dire l’Office avec  dévotion devant Dieu. Qu’ils ne se concentrent pas sur la mélodie de la voix, mais sur l'harmonie du cœur, que la voix soit en harmonie avec le cœur, celui-ci vraiment dans l'harmonie avec Dieu." (LOrd 41).

2.                  La simplicité de St. François dans les Biographies.

Les hagiographies nous présentent St. Francis vu par ses contemporains. Ils ont été particulièrement marqués par sa simplicité. Il n'est pas facile de rester simple quand nous sommes célèbres et dans l'autorité. St. François est resté simple, et ceci fait la différence. Thomas de Celano, st. Bonaventure, La Compilation d’Assise, la Légende de Trois Compagnons, etc, tous nous présentent beaucoup de faits de St. François qui aurait autrement été perdu si ces documents n'ont pas été écrits. Dans son deuxième œuvre, Thomas de Celano consacre environ six chapitres sur la sainte simplicité: chapitres 142-147. D'autres passages relatent la simplicité de sa joie, la simplicité de son comportement même en présence des autorités ecclésiastiques comme des évêques, des cardinaux et le Pape, la simplicité de sa relation aux créatures etc.

i.                    Prenons par exemple la simplicité de sa joie. Le Pape Francis nous invite à s’engager dans un processus de la nouvelle évangélisation marquée par la joie évangélique. Il dit : "la joie de l'Évangile remplit les cœurs et les vies de ceux qui rencontrent Jésus." (EG n°1). Dans la version italienne des Sources Franciscaines, coordonnées par Ernesto Caroli, nous trouvons dans le Legende de Perouse, une description vive de la joie de St. Francis :
"Du moment de sa conversion jusqu'au jour de sa mort, Francis était toujours très dure avec son corps. Mais sa tâche la plus haute et passionnée était celui de posséder  et conserver en lui-même la joie spirituelle.
Il a disait souvent: "si le serviteur de Dieu sera préoccupé pour avoir et conserver habituellement la joie intérieure et extérieure, qui apparaît d'un cœur pur, les démons ne le dérangeront pas dans quoi que ce soit, car ils diront : ' étant donné que ce serviteur de Dieu reste joyeux dans le tourment comme dans la prospérité, nous ne trouvons aucune brèche  par laquelle entrer en lui et lui causer du mal. '"
Un jour, il a reproché un de ses compagnons qui portait un long visage; le Pape Francis dirait un visage de funérailles. Il a dit : "pourquoi montres-tu de cette façon la tristesse et l'angoisse de tes péchés ? C'est une question privée entre toi et Dieu. Prie que dans Sa miséricorde, il puisse te donner la joie du salut. Mais en ma présence et en présence des autres, fais attention pour te montrer joyeux. Il n'est pas commode que le serviteur de Dieu se fasse voir à son frère et d'autres personnes déprimées et avec un visage attristé." (LP 97).
Une telle joie n'est pas une question de plaisanteries inutiles faites juste pour amuser les gens. St. Francis avertit : "bienheureux le religieux qui n’a aucune joie et plaisir sauf dans les très saintes paroles et œuvres du Seigneur et avec ceux-ci, conduit les gens à l'amour de Dieu avec joie. Malheur à ce religieux qui enchante avec des paroles creuses et oisives et avec ces-ci mène les gens au rire." (Adm XX).
Nous connaissons tous la description ou le test de St. Francis sur la joie parfaite. Ce n'est pas quand les affaires marchent bien pour nous, quand nous avons le progrès et le succès en tout ce que nous faisons, quand nous avons tout ce que nous désirons et même plus, quand nous sommes bien estimés par des gens qui nous respectent et nous honorent, quand nos droits sont respectés ou notre autorité reconnue etc que nous avons la joie parfaite. Vient le moment où toute chose et chaque personne à qui on pourrait probablement s’accrocher, semblent nous tourner le dos ; un moment où même vos frères et sœurs vous méprisent et vous rejettent. C’est alors que se vérifie la qualité de la joie. St. François termine en disant "si j'aurai de la patience et ne serai pas troublé, en ceci consisterait la joie parfaite, aussi bien que la vraie vertu et le salut de mon âme."

ii. La simplicité de sa foi : Jésus a dit "vraiment je vous dis, si vous ne changez pas à pour devenir comme de petits enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux." (Mt 18:3). Les petits enfants sont un paradigme de simplicité. Ils n'ont pas des difficultés à reconnaitre leur père, la mère, les frères et sœurs et donc leur identité. Quand Jésus nous révèle que Dieu est Notre Père, il faut le cœur simple d'un enfant pour le comprendre dans toute sa profondeur et ses conséquences. C'est une nouvelle naissance et une nouvelle identité que même  le Docteur Nicodème ne pouvait pas comprendre. Quand François a découvert la simple vérité que Dieu est notre Père, il s’est déshabillé en public,  et il a tout remis à son père et a ouvertement déclaré : "jusqu'à présent, j'ai appelé Pietro Bernardone, ' mon père '. Dorénavant, je peux librement dire ' Notre Père qui es au ciel! '" François a ainsi redécouvert ce que nous sommes tous, par la foi à Jésus Christ et le baptême dans l'Esprit.
Tout comme dans une famille personne ne choisit ses frères et sœurs, de la même façon aussi, les enfants de Dieu ne choisissent pas leurs frères et sœurs. St. François écrit dans son testament : "et après que le Seigneur m'a donné des frères, personne ne m'a montré ce que j'ai devais faire, mais le Très Haut Lui-même me révélât  que j'ai devais vive selon la forme du Saint Évangile." (Test. 14). La fraternité évangélique n'est pas un statut social, mais une relation réelle. Des fraternités franciscaines sont basées sur ce fait et pas sur des idéologies.

Nos jours sont fortement marqués par les publications de scandales causés par certains d'entre nous, prêtres. Ceci a jeté le sacerdoce dans le discrédit dans  certains contextes. Saint Francis dit ceci sur sa foi aux prêtres : "alors le Seigneur m'a donné et me donne toujours une telle grande foi en des prêtres qui vivent selon la Sainte Église romaine à cause de leur ordination, que même s'ils devaient me persécuter, je voudrais toujours faire recours à eux. Et si j'avais autant de sagesse que Salomon et je rencontrais des prêtres mondains pauvres, je ne voudrai pas prêcher dans leurs paroisses contre leur volonté. Et celle-ci et tous les autres, je veux les craindre, aimer et honorer comme mes seigneurs. Et je ne veux pas considérer aucun péché en eux, parce que dans eux je discerne le Fils de Dieu et ils sont mes seigneur. Et je ceci je le fais parce que, du Très Haut Fils de Dieu, je ne vois rien corporellement dans ce monde sauf son très saint Corps  et sang qu'eux seulx reçoivent et servent aux autres." (Test. 6-10).

iii. Considérons aussi à ce point, ce que j'appellerais la simplicité de théologie Franciscaine. Une grande préoccupation des théologiens au Moyen Âge était comment expliquer la présence réelle de Jésus dans l’Hostie. La réponse de St. Francis peut être trouvée dans la première Admonition, intitulée « le Corps du Seigneur ». Un titre plus indicatif pour cette Admonition serait : "Comment peut on voir Dieu ?" . La réponse de St. François peut être reprise de façon suivante : Dieu est l'Esprit et on peut donc Le voire seulement dans l'Esprit. Qui voit Jésus, voit Dieu. Comme ceux qui ont vu son humanité et n'ont pas vu, ni cru en sa divinité sont condamné, de même ceux-là aujourd'hui qui le voient sous la forme de pain et le vin, sanctifié par Ses propres mots et refusent de croire selon l'esprit. En cette forme, Il reste avec ses fidèles jusqu'à la fin du monde. Mais comment expliquons-nous ceci? D'autres théologiens ont inventé des termes comme "la Transsubstantiation". Selon St. Francis, il suffit que le Seigneur ait dit : "ceci est mon corps et mon sang pour le nouvel Alliance et « qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. » Ceci doit être cru en toute simplicité. L'incarnation dans continue même quotidiennement dans l'Eucharistie.

Le Cardinal Fulton J. Sheen, dans  son livre The Eternal Galilean, dit que Dieu se révèle à deux groups de personnes : des simples et des sages. Des simple sont ceux qui ne savent rien, des sages sont ceux qui savent de ne pas tout savoir, ou encore, ceux qui savent que ce qu’ils savent n’est rien par rapport à ce qu’ils pouvaient bien savoir. D’après le Cardinal, ces deux groupes sont personnifiés dans les Evangiles de la naissance par les bergers et les roi-mages venus d’orient. Le premier groupe a été conduit à Jésus par le message d’un ange. Le deuxième, par une étoile. Ils ont tous reconnu le Sauveur et le Roi dans l’Enfant de Bethléem. Ce que ces deux groupes des personnes ont en commun c’est l’humilité qui les ouvre à la grandeur de Dieu. Au contraire, Hérode et les Scribes, auto-suffisants, qui savaient des Ecriture que le Christ devait naitre à Bethléem, ne l’ont pas trouvé.
Notre façons d’assister à Sainte la Messe, comment nous recevons la Sainte communion et comment on se comporte en présence du Saint-Sacrement est une forme de témoignage simple qui dit beaucoup. Nous ne sommes pas tous capables d’écrire des traités théologiques sur la présence Eucharistique, mais nous pouvons tous le témoigner par notre façon de participation à la Messe, la réception de Sainte communion et la vie.

Conclusion : Après cette considération de la simplicité de St. François dans ses écrits et dans les biographies, avec lesquelles j'invite tous à se familiariser, voici quelques simples admonitions de St. François sur la simplicité :
Il dit : "béni le serviteur qui ne se considère pas mieux quand il est loué et exalté par les gens, que quand on le considère vil, simple et sans valeur, car l'homme vaut ce qu'il vaut devant Dieu, rien de plus." (Adm. XIX). Bonaventure témoigne aussi que St. François a eu l'habitude de dire souvent : "l'homme vaut ce qu'il est aux yeux de Dieu et non plus!" (LM VI, 1). Quand une personne fait un choix de vivre l'Évangile d'une façon radicale, comme François et ses premiers compagnons, il est inévitable que les gens le considèrent vil, illettré et sans valeur. Quand on sait ce qu’on a volontairement renoncé, quand on est moqué comme l'illettré simplement parce qu'on est mal habillé, qui ne serait pas tenté de réagir immédiatement et prouver que nous ne sommes pas vraiment ce que l'autre pense ? Beaucoup de frères ont eu cette tentation. " Quand vous vous comparez avec d'autres, il y aura toujours des personnes plus grandes d’autres moins grandes que vous; dit les Desiderata. Les premières peuvent vous causer une tristesse inutile et vous conduire à commettre le péché d’envie. Lea dernières peuvent vous pousser à la vanité. St. François indique la sortie de ce piège : considérez toujours ce que vous valez devant Dieu; c'est ce que vous valez et rien de plus. Autrement dit, vivez en présence de Dieu.

François dit ailleurs : "Ne soyons pas sage et prudent selon la chair, mais nous devons plutôt être simples et humbles et purs. … Nous ne devons jamais désirer être au-dessus de d'autres, mais au lieu de cela nous devrions être des serviteurs et soumis à chaque créature humaine pour l'amour de Dieu." (2LF. 45-47). Observons en passant que ceci n'est pas de la philanthropie dans la compréhension laïcisée de cela. C'est plutôt l'amour de tous comme expression de son amour préférentiel pour Dieu. Le Seigneur Jésus Christ dit le plus grand commandement est ceci : « tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. … Le deuxième est semblable : tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Mt 22:37-38). L'amour de St. François pour la création comme il est chanté dans le cantique dit du frère Soleil et comme cela est bien connu de tous, était parce qu'il a perçu dans les éléments de la création quelque chose de la grandeur et de la beauté et la bonté de Dieu. Au philanthrope et à l’écologue l'athée, François pourrait dire "BRAVO!" Mais, ensuite : « que sert-il à l'homme de gagner le monde entier et perdre son âme ? ».

François ne méprise pas les études et les personnes cultivées. Quand il dit dans le Testament : « nous étions simples et soumis à tous » il implique que les choses ne sont plus les mêmes au moment de où il écrit. Il a personnellement permis à Antoine de Padoue d'enseigner aux frères la Théologie, à la seule condition que cette occupation n'éteint pas l'esprit prière et la dévotion. (Cf. LAnt; Rb V, 2). Dans son Testament, il invite les frères à honorer des théologiens et des prédicateurs. Il écrit : « et nous devons honorer et vénérer tous les théologiens et ceux qui administrent les très saintes paroles divines, comme ceux qui nous administrent l'esprit et la vie. » (Test. 13). Néanmoins, François n'a pas voulu que les frères aient couru après des études comme tout leur bonheur dépendait de cela. Dans ce que l'on considère généralement comme le cœur de la Règle Franciscaine, il écrit : «  Et ceux qui ne savent pas lire ne devraient pas en être préoccupés, mais prêter attention à ce que ils doivent désirer par-dessus c’est d’avoir l'Esprit du Seigneur et sa sainte opération, le prier toujours avec un cœur pur et avoir l'humilité, la patience dans la persécution et dans l'infirmité et aimer ceux qui nous persécutent et nous reprochent et nous calomnient … » (Rb 10, 8-10).


Il y a un proverbe qui dit que quand le Sage pointe du doigt la lune, le fou regarde le doigt. Saint François était un homme simple qui a redécouvert la simplicité des Evangiles, l’a embrassée tout simplement, vécu simplement mais avec courage, et l’a communiqué simplement. Par lui, beaucoup redécouvrent la simplicité de Dieu Un et Trine, ainsi que la belle simplicité de la foi que nous profession.


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